Nouveau rapport de l’Autorité de la concurrence : un scandale à venir

L’Autorité de la concurrence publiera dans les prochaines semaines un rapport sur la distribution du médicament en ville. USPO, FSPF, FEDERGY, CNGPO, UDGPO, ANEPF et APR dénoncent une vision de l’Autorité de la concurrence, commerçante, étriquée, dogmatique et incompatible avec les besoins de la population et les réflexions du Gouvernement.

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Ce rapport reprend les conclusions de décembre 2013, déjà rejetées en 2014 : ouverture du capital, remise en question des règles d’installation des officines et destruction du monopole pharmaceutique. L’Autorité de la concurrence persiste dans l’ouverture du capital des officines, source de destruction du maillage officinal. « Les pharmacies d’officine n’ont pas besoin de capitaux extérieurs pour exercer leur profession et les étudiants, comme les pharmaciens déjà installés, dénoncent avec fermeté une financiarisation inutile » affirme le collectif. L’Autorité de la concurrence appelle à libéraliser la vente en ligne des médicaments dans l’intérêt des grandes plateformes Internet alors que les difficultés d’accès aux médicaments n’existent pas en France. L’Autorité de la concurrence souhaite remettre en question le monopole officinal au nom de l’amélioration du pouvoir d’achat.

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Pourtant, les prix des médicaments conseils en France sont de très loin inférieurs à la moyenne européenne et le prix médian a encore diminué de 0,77% en 2018. « Rétablir l’efficacité des structures d’achat des pharmacies d’officine (SRA, CAP), aujourd’hui entravées par les pratiques anticoncurrentielles de certains fournisseurs, serait une réponse bien mieux adaptée à l’amélioration du pouvoir d’achat » proposent les représentants de la profession. La Ministre des Solidarités et de la Santé l’a rappelé récemment, « le médicament n’est pas un produit de consommation ». Il doit être dispensé dans le cadre d’un parcours de soins sécurisé par des pharmaciens d’officine ou hospitaliers, comme le prévoient les amendements portés par tous les groupes parlementaires dans le projet de loi Santé. Les syndicats de rappeler : « La pharmacie d’officine relève les défis du vieillissement de la population, de l’augmentation des pathologies chroniques, de la sortie hospitalière précoce et s’investit dans les politiques de prévention et de dépistage en cohérence avec les attentes des patients et du Plan ‘Ma Santé 2022’ ».

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Source : Communiqué USPO, FSPF, FEDERGY, CNGPO, UDGPO, ANEPF, APR 01/04/2019

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